Parade nuptiale chez l'âne
Les Cahiers de l'Âne • 01/03/2013

« Se resjouir autant que fait un baudet qui se donne du plaisir en se frottant et se roulant dans un pré. » L’âne a une sexualité ardente et démonstrative. Comportement ? Monte en main ? Alimentation ? Conseils pour gérer au mieux.
TEXTE ET PHOTOS : CAMILLE RISTORI
Étymologie… où baudets et ribaudes s’esbaudissent
Le terme de « baudet » désigne aujourd’hui un âne étalon reproducteur quel qu’il soit. Le baudet du Poitou, dont le terme est devenu générique, a redoré le blason de nos ânes
« baudets » fort dépréciés selon les époques.
Les origines du mot sont joliment parlantes. Nous y retrouvons notre âne méprisé, moqué « Haro sur le baudet » aux époques où la sexualité ardente et démonstrative de l’âne s’accorde mal avec le puritanisme ambiant ! Mais l’âne y est ailleurs honoré pour son tempérament et sa vivacité, ou parfaitement reconnu dans son quotidien, telle la définition de « s'esbaudir » qui me ravit : « Se resjouir autant que fait un baudet qui se donne du plaisir en se frottant et se roulant dans un pré ».
Au fil des siècles
BAUDET vient de l'ancien français baud, adjectif « fier, plein d'ardeur, joyeux » ou « gai, content, licencieux, impudique ». Les termes varient selon les dictionnaires et l’époque des éditions.
BAUD est lui-même dérivé du terme germanique bald, « hardi (ardent) ». Les prénoms d’Archibald, Léopold, Théobald, Baudouin ont cette origine.
BAUDET, « dérivé plaisant et ironique de baud serait appliqué à l'âne mâle à cause de sa hardiesse et de sa vivacité ». Littré.
D’autres dictionnaires insistent sur le côté « impudique » de baud en évoquant le caractère lubrique de l'âne.